Les grands thèmes liés au bijou contemporain

Les matières précieuses – L'or et l’argent

Gerd Rothmann figure parmi les légendes vivantes de la bijouterie contemporaine. L’artiste se sert des empreintes des personnes commanditaires de ses bijoux. Le bijou prend alors une dimension spéciale en revêtant un sentiment d’exclusivité.

Les pierres précieuses

Karl Fritsch utilise les pierres précieuses et les dispose de façon totalement inattendue. Elles vont être utilisées comme un matériau brut. Karl Fritsch fait partie de cette nouvelle génération de bijoutiers qui porte un regard critique sur le bijou et particulièrement sur le bijou précieux, pour mieux en dénoncer les travers. Ses bijoux dont l’aspect malhabile révèle en réalité un savoir-faire exemplaire sont émouvants de personnalité car ils portent en eux l’empreinte indélébile de l’artiste qui les a façonnés.

Claude Pelletier, artiste d’avant-garde depuis les années 60, a réalisé cette broche en ébène formée comme un drapé. Elle est ornementée d’or et possède un quartz rutile au centre. Dans les années 1980, parallèlement à sa création personnelle, il maintient la réalisation de commandes particulières, celle de la collection S pour «Cartier» et celle d’une ligne de bijoux pour la maison «Christofle». Tout en ancrant son œuvre dans le géométrisme, son inspiration prend un nouveau chemin qui marquera définitivement son œuvre: drapés, plissés de cristal ou d’ébène, détournement de motifs étrangers au bijou.

La matière, la néphrite : le jade

Les Maoris appréciaient la néphrite comme les Européens appréciaient l’or. C’est un symbole d’appartenance et de prestige. Ici Lisa Walker utilise le jade, mais dans une forme plus contemporaine. L’exposition « Regard sur la Nouvelle Zélande » regroupait plusieurs créateurs néo-zélandais utilisant des matériaux ou techniques traditionnelles.

Techniques anciennes, le filigrane et la granulation

Filigrane : Fils métalliques d’or ou d’argent lissés, torsadés ou texturés qui sont fixés entre eux ou sur un fond par fusion ou par soudure. Cette technique a la particularité de n’utiliser que le métal pur, l’or et l’argent. Du fait de leur faible température de fusion et de leur élasticité au contact de la chaleur, un simple gramme suffit pour obtenir plusieurs mètres de fil, le but étant d’obtenir des fils métalliques très fins.

Granulation : technique de décoration qui consiste à fixer sur une pièce à décorer de fins granules sphériques. L’or est mis sous haute température et il se métamorphose en petite billes. Origine de la technique Les Sumériens inventèrent les premiers les techniques du filigrane et de la granulation en Mésopotamie (au niveau de l’actuelle Irak) entre le IVe et le IIIe s av. J.-C. Ces techniques se sont étendues par la suite au Moyen-Orient, en Egypte puis en Europe, particulièrement au bord de la Méditerranée. L’emploi de la technique du filigrane se retrouve dans de nombreux bijoux mais aussi dans divers objets (casques, poignards, statuettes…). Les étrusques également, en 750 avant notre ère, connaissait de nombreux savoir-faire liés à l’orfèvrerie. Les Étrusques façonnaient de minuscules billes d’or pour les inclure sur les bijoux.

Le filigrane dans la création contemporaine

Robert Baines, professeur émérite au Royal Melbourne Institute of Technology, a créé de nombreux bijoux utilisant la technique du filigrane. Étudiant les techniques étrusques, il donne naissance à des créations en volume. Les fils métalliques, ici de l’argent, matériau très malléable, sont pliés et assemblés de façon architecturale. Il utilise également la galvanisation (technique permettant de protéger une pièce métallique contre la corrosion en la recouvrant d’une couche de zinc) pour recouvrir les fils de peinture.

Le recyclage

Beaucoup d’artistes utilisent des matériaux recyclés à des fins écologiques. L’artiste Isabelle Azais se préoccupe de la pollution des océans par le plastique. Elle recycle des sacs plastiques qu’elle trouve par exemple sur les chantiers pour donner vie à des créations étonnantes semblant sortir des fonds marins. Elle recycle également les couvertures de survie, récupérées à la fin des marathons.

Le papier avec Jana Syvanoja

L’artiste finlandaise Jana Syvanoja recycle des livres et des annuaires. Elle découpe toutes les feuilles selon une même forme, les plie de la même façon et les assemble sur un fil d’acier. Il en résulte une forme organique, très douce au toucher.

Le métal

Exemple des boîtes de conserves de Marianne Anselin et des capsules de bière de Sophie